Comment renforcer son sphincter anal ?
Le sphincter anal est un muscle circulaire qui se situe autour du tube digestif. La partie interne du sphincter se contracte naturellement, mais la zone externe se ferme de manière volontaire. Ce dernier fait d’ailleurs partie de ce qu’on appelle le plancher pelvien. À l’instar du périnée, le sphincter anal peut être renforcé par des exercices simples.
L’affaiblissement de ses muscles est l’une des causes principales de l’incontinence fécale. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette affection touche près de 40% de la population mondiale.
La rééducation du sphincter anal pour réduire ses facteurs de risque est donc l’affaire de tous, et peut être bénéfique à tout âge. Voici donc quelques explications sur l’anatomie du sphincter anal, et des exercices simples pour apprendre à renforcer les muscles de cette partie du corps.
Dans cet article
L’anatomie du sphincter anal
Comme nous le disions, le sphincter anal interne, soit la partie à l’intérieur de l’anus, ne dépend pas de notre contrôle volontaire. Tout comme le cœur ou le diaphragme, ce muscle opère tout au long de la journée sans que nous interférions dans son travail. Il reste la plupart du temps fermé, et nous permet donc de ne pas être incommodés au quotidien.
Toutefois, le sphincter anal externe, lui, est un muscle que nous pouvons maîtriser. Comme nous le disions, il fait partie de l’ensemble des muscles du plancher pelvien.
Nous avons l’habitude de contrôler les quand nous ressentons l’envie d’uriner, par exemple. Et nous exerçons généralement une certaine pression sur eux en cas de flatulences.
Cependant, avec le temps ou certaines pathologies, ces muscles ont tendance à s’affaiblir. C’est pourquoi il arrive fréquemment que les individus développent de l’incontinence, urinaire ou fécale, lorsqu’ils vieillissent. Toutefois, il existe heureusement des solutions pour renforcer ces muscles, et lutter contre ces affections incommodantes.
Les causes principales de l’incontinence fécale
De manière générale, l’affaiblissement des muscles du sphincter anal vient avec l’âge. Un peu comme le périnée, cette zone du corps est souvent malmenée au cours de nos activités.
Avec le temps, les muscles ont donc tendance à se fatiguer et ne fonctionnent plus de manière efficace. C’est à ce moment-là que survient l’incontinence fécale.
La plupart du temps, elle commence par une difficulté à contrôler les flatulences, et peut progresser jusqu’à de véritables fuites de selles. Très incommodante, elle est une affection qui n’est pourtant pas dangereuse pour la santé.
De plus, si elle touche principalement les personnes âgées, certaines personnes plus jeunes peuvent également en souffrir. Parmi les facteurs de risque de l’incontinence fécale pour cette partie de la population, on compte principalement des pathologies.
La maladie de Crohn et la colite ulcéreuse en sont les causes les plus fréquentes. Aussi, la rectocèle et la constipation chronique peuvent créer de l’incontinence fécale. Enfin, certaines affections neurologiques sont parfois à l’origine des fuites de selles chez les personnes plus jeunes.
Néanmoins, la première chose à faire lorsque l’on souffre d’incontinence fécale est d’aller consulter un médecin. Le généraliste pourra alors établir un diagnostic du problème, voire prescrire des examens plus avancés. Ensuite, il sera possible d’envisager de faire des exercices pour muscler son sphincter !
Quels exercices pour renforcer son sphincter ?
Faire des exercices pour renforcer les muscles de son sphincter est le meilleur moyen de prévenir l’incontinence. Dans certains cas, il est recommandé d’en faire pour la traiter sur le long terme sans avoir recours à des chirurgies.
L’avantage de ce type d’entraînement, c’est qu’il peut être fait à tout moment de la journée, depuis chez soi, et ne prend que quelques minutes. Ces exercices peuvent généralement se faire assis, allongé ou debout, et sont à la portée de tous.
La méthode Kegel
La méthode la plus répandue pour muscler son sphincter anal est celle de Kegel. Nommée selon le médecin qui l’a inventée, Arnold Kegel, elle permet de renforcer la musculature du pelvis.
Elle est donc non seulement bénéfique pour l’incontinence fécale, mais peut aussi rééduquer les muscles du vagin et de la vessie.
Elle sera donc également efficace pour prévenir les fuites urinaires. La clé de cette méthode est de prendre conscience des muscles qui opèrent notre plancher pelvien. Pour cela, l’idéal est d’apprendre à stopper la miction lorsque l’on urine, ou à retenir ses selles.
Une fois que l’on a conscience des muscles qui contrôlent ces différentes zones, on peut commencer les exercices. La méthode Kegel peut être faite en position assise, allongée ou debout.
Pour le premier entraînement, il est recommandé d’être aux toilettes, pour prévenir d’éventuelles fuites. Le plus simple est de contracter notre sphincter pendant une dizaine de secondes, puis de le relâcher progressivement.
On peut répéter l’exercice une douzaine de fois pour réaliser une série. Un entraînement efficace compte en général trois séries quotidiennes de douze contractions. Les médecins conseillent de visualiser la contraction de ces muscles comme un ascenseur qui monte, puis qui redescend lentement lorsqu’on les relâche.
Ainsi, le renforcement des muscles de notre sphincter anal peut prendre plusieurs semaines. En général, les patients qui utilisent cette méthode ne remarquent pas d’amélioration avant un mois. Car, comme tout exercice de musculation, cela prend évidemment du temps.
Il est donc recommandé de faire ce petit entraînement tous les jours. On peut évidemment commencer par le programmer naturellement dans notre routine, le soir avant d’aller se coucher par exemple. Avec la pratique, il est possible de faire ces exercices à d’autres moments de la journée. Lorsque l’on attend en file, en regardant un film chez soi, et même en patientant à un feu rouge.
Et si les exercices ne fonctionnent pas ?
- Sans danger, naturels, et permettant d'obtenir des résultats rapides, les cônes vaginaux LadySystem permettent de réaliser les exercices de Kegel de façon moderne, précise et efficace....
- Méthode simple, dont l’efficacité a été cliniquement démontrée, permettant de renforcer les muscles du plancher pelvien et de résoudre les problèmes d'incontinence urinaire d'effort chez la...
- C’est le programme postnatal d'exercices de rééducation des muscles du plancher pelvien le plus recommandé par les gynécologues pour contrôler le fonctionnement de la vessie et surmonter...
- Seulement 15 minutes deux fois par jour tout en poursuivant ses activités habituelles, à la maison comme au travail
- Les 5 cônes vaginaux de poids progressifs, prêts à l'emploi, ont été testés lors d'essais cliniques et sont utilisés avec succès par des milliers de femmes à travers le monde
Les méthodes de renforcement du plancher pelvien comme celle de Kegel sont généralement très efficaces. Elles sont très pratiques pour les personnes qui souffrent d’incontinence fécale ou urinaire. À long terme, elles peuvent également avoir d’autres bienfaits.
Certains spécialistes parlent notamment d’un plaisir accru durant les rapports sexuels. Cependant, elles ne sont évidemment pas adaptées à tous. Certaines personnes ne parviendront pas à muscler leur sphincter, particulièrement si leur problème d’incontinence est dû à d’autres problématiques.
Dans ce cas, l’idéal est de consulter un médecin pour envisager d’autres solutions. Dans un premier temps, le généraliste pourra vous conseiller une thérapie supervisée. Cela vous permettra de faire les exercices de renforcement avec un spécialiste.
Ce dernier s’assurera de l’efficacité ou, au contraire, de l’inconsistance de les réaliser. La plupart du temps, il va aider le patient à pratiquer le renforcement de manière optimale. En effet, l’absence de résultat à la suite des exercices peut venir d’une mauvaise réalisation.
Aussi, si cette méthode ne fonctionne pas, le médecin pourra opter pour un traitement différent. La plupart du temps, il prescrira une thérapie par biofeedback ou électro-stimulation pour remédier au problème.
Heureusement, ces deux méthodes sont extrêmement efficientes. De plus, elles permettent d’éviter le recours à des chirurgies plus invasives.