Kegel : pourquoi et comment faire ces exercices de musculation pour la vessie ?
Petites pertes d’urine ou incontinence grave, il s’agit de conditions qui changent le quotidien de ceux qui en souffrent.
Si vous êtes dans le cas, vous êtes probablement à la recherche de solutions pour diminuer vos pertes d’urine, ou même les stopper si possible.
Dans ce cas, nous vous proposons quelques exercices spécifiques, appelés exercices de Kegel, qui vous permettront de muscler et renforcer votre périnée et, ainsi, limiter l’incontinence.
Comment faire ces exercices, pourquoi les faire, et est-il trop tard ? Nous répondons à toutes ces questions pour vous !
Dans cet article
Pourquoi faire des exercices pour muscler sa vessie ?
Avec le temps, les maladies ou encore les incidents, la vessie a tendance à se laisser aller et ses muscles ne sont plus aussi forts et ne font plus leur travail correctement.
Ainsi, il arrive de souffrir d’incontinence, de jour comme de nuit, que ce soit suite à un effort ou un débordement de la vessie.
Si vous vous demandiez pourquoi muscler votre vessie, alors sachez que cela vous permettra de remettre vos muscles en bon fonctionnement et de les renforcer, ce qui aidera ainsi à limiter et même traiter les incontinences.
Quels sont les exercices à faire à la maison pour renforcer son périnée ?
Le périnée représente l’ensemble des muscles et tissus formant ce qu’on appelle le plancher du petit bassin. Il s’étend tout autour de la vessie, entre l’anus et les parties génitales.
Il s’agit d’un ensemble de muscles très important qui aide au bon fonctionnement de la vessie.
Cependant, il arrive qu’il se relâche et, conséquemment, que les fuites urinaires se développent. Voici donc 3 exercices pour renforcer le périnée et stopper les incontinences urinaires au plus vite !
Exercice n°1
Assis sur une chaise, respirez profondément et contractez votre périnée pendant environ 5 secondes. Ensuite, en expirant, relâchez pendant 10 secondes. Faites une série de 10 répétitions entre 3 et 5 fois par jour, tout en faisant attention à ne pas trop forcer, pour éviter de vous claquer un muscle.
Exercice n°2
Cet exercice est le même que le précédent, mais vous allez vous allonger sur le dos. Laissez vos bras le long de votre corps et respirez doucement et profondément. Ensuite, fléchissez vos jambes, pieds bien à plat sur le sol/matelas, et serrez vos genoux l’un contre l’autre. Ensuite, en laissant la tête bien au sol, contractez votre périnée 10 fois pendant 10 secondes, en laissant 10 secondes de repos à chaque fois.
Exercice n°3
Reprenez la même position que pour l’exercice n°2. Inspirez profondément, tous muscles détendus, puis lorsque vous expirez, contractez votre périnée. Après quelques secondes d’expiration, restez en apnée et faites remonter l’air de votre ventre en direction de votre poitrine. Votre ventre va ainsi se creuser pendant que votre poitrine se gonfle doucement et que votre périnée se contracte encore plus. Relâchez la pression et respirez. Faites cet exercices 2 à 3 fois par jour, par série de 3 à 5 répétitions.
Quelles sont les précautions à prendre pour ces exercices ?
- Pensez à passer aux toilettes avant de commencer vos exercices, car si votre vessie est pleine lors de ceux-ci, vous risquez de ressentir des douleurs ou d’avoir des fuites urinaires.
- En cas de de douleur dans l’abdomen ou dans le dos, arrêtez les exercices, car vous ne les faites pas bien. Prenez alors rendez-vous chez un kinésithérapeute qui pourra vous expliquer comment bien faire les exercices et vous corriger dans vos postures.
- Faites toujours attention de ne pas vouloir en faire trop, car si vous forcez trop sur le périnée, vous risquez un claquage et l’effet inverse à celui recherché.
Est-il trop tard pour faire ce type d’exercices ?
Il n’est jamais vraiment trop tard pour commencer une rééducation du périnée et faire des exercices.
En effet, vous pourrez toujours faire ce type d’exercices même si le prolapsus, c’est-à-dire la descente d’organe et le relâchement des muscles, est très important.
Néanmoins, dans un tel cas, il faut tout de même bien se dire que les exercices ne sont parfois pas suffisants et qu’une intervention médicale pourrait être nécessaire. Alors, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.